Renegade Steel Orchestra... ce soir 19:00

Concerts itinérants
(Trinidad)
Le 22/07 à 19h / Square Rachmaninov (18e)
Le 23/07 à 19h / Parc André Citroën (15e)
Le 24/07 à 18h / Parc de la Butte du Chapeau Rouge (19e)
Le 25/07 à 19h / Parc de Belleville (20e)
Le 26/07 à 18h / Jardin du Luxembourg (6e)
Gratuit

Ce steel band indétrônable est le plus primé de Trinidad. Ses bidons métalliques remplacent toutes sortes d'instruments, preuve éclatante du génie humain. Le répertoire des Renegades mêle compositeurs classiques et standards en une avalanche
de timbres subtils et mélodieux. Sous leurs baguettes, le calypso atteint des sommets.

Note d’intention
Le steel drum ou pan (prononcer : panne), casserole en anglais, est un tambour mélodique inventé vers 1930 dans les faubourgs populaires de Port of Spain, capitale de l’île de Trinidad (sud des Caraïbes). On découvre alors la possibilité de marteler le fond d’un baril de pétrole de 200 litres pour l’incurver et y sculpter des notes distinctes qui peuvent être accordées avec précision. Il faut attendre la fin des années 1950 pour que l’évolution de l’instrument, décliné
en plusieurs registres du grave à l’aigu, permette de grandes formations organisées comme nos orchestres classiques : les steel bands.
Rassemblant aujourd’hui des milliers de musiciens et d’aficionados, le steel drum, au relief sonore et aux tonalités sans équivalent, est devenu l’emblème identitaire de Trinidad. Le calypso est à Trinidad ce que la samba est au Brésil, ce que le son (prononcer : sone) est à Cuba, une musique résolument caraïbe, chaloupée et sensuelle, comme dans son prolongement moderne, la soca.
Mais le calypso est aussi et surtout un chant aux influences multiples (africaines, européennes), qui chante l’amour et la révolte; son charme et son humour, ainsi que le caractère souvent subversif de ses thèmes, en font un élément clef de la société trinidadienne.

Un peu d’histoire
1498 : En apercevant l’île qu’il baptisera l’Île de la Trinité, Christophe Colomb écrit : « Je suis convaincu que là est la paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. »
1834 : Émancipation des esclaves de TRINIDAD. Dans les années qui suivent, le peuple noir s’approprie le carnaval des blancs en le parodiant. Célébrations violentes, répression et émeutes deviennent monnaie courante.
1877 : Réforme du carnaval. Très mal vécue par les Noirs dont on a ainsi essayé de juguler l’expression.
1881 : Importantes émeutes lors du carnaval.
1884 : Publication d’un décret interdisant la fabrication et l’utilisation du tambour bois-peau, d’origine africaine, en toutes circonstances. Pour contourner l’interdit, les Trinidadiens inventent de gigantesques orchestres de bambous frappés sur le sol ; les “Tamboo-Bamboos”. Parallèlement, les objets usuels (couvercles de poubelles, bouteilles, boîtes de biscuits) sont détournés et deviennent des percussions spontanées. Le calypso apparaît, la censure aussi.
1930-1940 : Utilisation des barils d’huile ou de pétrole, que l’on modifie empiriquement jusqu’à obtenir des notes. Le pan est né.